Sous le haut patronage du Président de la République, Monsieur Emmanuel Macron
Une initiative France BPCO, SPLF et Santé Respiratoire France en coordination avec 20 autres organisations du monde de la santé respiratoire réunies au sein d’un comité dirigé par la Société de Pneumologie de Langue Française.
Qui peut aujourd’hui imaginer vivre sur une planète qui produit des milliards de tonnes de
pollution sans qu’il y ait de graves incidences sur les populations ? Vivre dans un monde où les virus respiratoires incontrôlables circulent à la vitesse du son, se multipliant et détruisant en un tour de main l’économie, devient un danger imminent pour tous et à n’importe quel âge. Évoluer dans une société sédentarisée qui fossilise les plus jeunes devant les écrans avec des risques déjà avérés de mauvaise santé va aggraver la situation. Le tout, lié à une mauvaise alimentation…. et l’horizon s’assombrit un peu plus.
Alors dire que cette société mérite une vraie stratégie de Prévention Respiratoire, au moins par bon sens, est un euphémisme.
Heureusement il y a des solutions.
Prévenir pour épargner la santé des individus, c’est assurer une continuité saine de l’économie et de la vie sociale.
La prévention respiratoire est donc, en campagne électorale, comme un parti-pris judicieux pour préserver notre développement et notre bien commun : le souffle !
Évoquer les « maladies respiratoires », « les maladies chroniques » ne parle à personne ! Cette stratégie de pseudo-communication est éculée et elle a surtout contribué à occulter, depuis des décennies, par exemple, la plus importante de ses pathologies en volume et en dégâts qu’est la BPCO et, à un autre niveau, les maladies pulmonaires rares.
Quand on ne connaît pas un produit, on ne l’achète pas ! Cela vaut aussi en jargon marketing Santé. Il est donc impératif de faire la lumière sur le sujet et d’éclairer le grand public avec des détails précis, comme par exemple utiliser une définition claire de ce que recouvre l’insuffisance respiratoire.
Être insuffisant respiratoire n’est pas une maladie mais la conséquence d’un long parcours de de vie d’un malade souffrant de BPCO (98% des cas d’insuffisance au total) et le stade final d’une pathologie qui vous fait définitivement basculer dans la frayeur de l’étouffement permanent.
La Broncho-Pneumopathie-Chronique-Obstructive «relie» déjà en permanence près de 160.000 individus à un tuyau d’oxygène pour survivre et l’on parle déjà de 5,5 millions de Français affectés (dernière estimation) à des niveaux différents mais déjà lancés sur la pente irréversible du handicap lourd si personne ne réagit très vivement.
Bien loin de la littérature qui stigmatise pour des raisons obscures les BPCO, depuis des décennies, elle est aujourd’hui présentée par la SPLF -qui commence à reprendre nos
arguments rapportés depuis 2013- comme une maladie de l’enfance et une maladie environnementale. Un éclairage très éloigné de la « maladie du fumeur » encore déclamée ici et là à tort.
Il est donc urgent de ne plus noyer cette affection grave sous un monceau de précautions polies qui nous étouffent et nous tuent dans l’anonymat le plus complet depuis plus de 40 ans.
BPCO: Prédispositions génétiques, physiologiques, maladies infantiles, surinfections permanentes, sédentarité (surpoids et manque d’activité sportive, …), pollution tous azimuts sont les porteurs en puissance de ce qui va découler à partir de l’adolescence. Les addictions viendront, ensuite, se rajouter pour certains et le milieu professionnel finira par abîmer les autres ; un véritable cocktail explosif à l’origine de cet effondrement respiratoire irréversible qu’est la BPCO. Quant aux conditions de vie qui constituent un facteur aggravant sur toute situation médicale critique, les plus défavorisés paient le prix un peu plus fort que les autres, il suffit de parcourir les récits concernant les rapports Covid19 pour s’en persuader.
BPCO, maladies rares, cancer du poumon, asthme sévère et asthme, voici le canevas exact et dans l’ordre de gravité des maladies respiratoires.
Si la mucoviscidose reste parmi les maladies les plus graves, elle fait partie des plus en vue auprès du grand public, contrairement à la plus méconnue des maladies du poumon, sans doute, rare, mais tout aussi génétique : le déficit alpha-1-antitrypsine (AAT). Les DDB (dilation des bronches), les Fibroses, quelles que soient leurs provenances (idiopathiques-sarcoïdoses) se rajoutent au tableau comme les HTAP (Hypertension Artérielle Pulmonaire) et autres inconnues.
Ces pathologies ignorées comptabilisent des dizaines de milliers de personnes pour lesquelles la prise de conscience de l’Autorité de Santé est indispensable mais concernant la BPCO, l’alerte doit être pressante, il faut s’attendre à une vague tsunamique dans les années qui viennent.
Pour l’heure, la représentation nationale des BPCO, France BPCO et l’équipe o2&Cie Urgence BPCO ont apporté une grande partie des réflexions et préconisations* à ce collectif associatif qui travaille, depuis plusieurs mois, à la réalisation de cette grande première. Celles qui ne sont pas retenues pour cette première édition mais qui sont indispensables et d’une urgence vitale pour faire évoluer la prise en charge des BPCO seront reprises dans le Plan Cadre BPCO que nous nous préparons à éditer en 2022.
Engagés pleinement aux côtés de l’ensemble des parties prenantes, il s’agissait d’apporter notre éclairage et notre expérience en fonction d’une démarche élargie et spécifique aux États Généraux de la Santé Respiratoire. Nous sommes heureux d’y avoir contribués.
*Intégralité de la Contribution 2 France BPCO et o2&Cie Urgence BPCO -Lien direct- :
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